Changer ses habitudes alimentaires : ce qu’il faut savoir

Changer ses habitudes alimentaires, facile ou pas ?

Comment changer ses habitudes alimentaires ? Tenir un journal? Se fixer des objectifs, un plan d’action ? Tout changer radicalement ou procéder en douceur ? On fait le point.

Dans ce nouvel article et épisode de mon podcast sur l’alimentation « Dans la poire! », nous évoquons l’épineuse question de « changer ses habitudes alimentaires ». Il faut dire que ce n’est pas une mince affaire! D’ailleurs, Marion Bodin, diététicienne spécialisée en diététique comportementale et fondatrice de l’application MonSuiviDiet, nous détaille les bonnes stratégies pour procéder en douceur aux changements alimentaires

🥳Spoiler : il est bien possible que vos choix alimentaires soient magnifiques comme ils sont et n’aient pas besoin de changement ! Si c’est le cas, j’en suis heureux pour vous ! Vraiment ! 

CHANGER SES HABITUDES ALIMENTAIRES : OBSERVER

Intéressant. Toutefois, avant de passer à l’action et de foncer tête baissée dans la rentrée, Marion Bodin nous propose d’observer: 

« il y a des petites choses qui peuvent être utiles, lorsque l’on souhaite ancrer le changement dans la durée et maintenir les nouvelles habitudes, celles qui nous ont fait du bien cet été et qu’on aimerait conserver. Et c’est peut-être cela la toute première chose à observer : qu’est-ce qui m’a fait du bien cet été ? Ces balades à vélo, juste pour le plaisir, sans objectif particulier ? Cuisiner plus de produits frais, faire le marché ? Identifier ce qui nous a fait du bien, ce qui nous a nourrit pendant cette période… »

🍐A retenir : observer comment c’était pour vous, ce temps de vacances (si vous avez eu la chance d’en prendre). Ensuite, spontanément, que faisiez-vous simplement, naturellement, qui vous procurait du plaisir ? Voire, de la joie !

CHANGER SES HABITUDES ALIMENTAIRES : S’ORGANISER

En l’occurrence, c’est là que ça se corse ! C’est souvent une étape importante en consultation, lorsqu’on a défini là où on voulait aller, qu’on s’est fixé des objectifs. Comme on pouvait s’y attendre, vient le temps de l’organisation, de la planification, du plan d’action. Marion Bodin, forte de son expérience en patientèle, mais aussi des retours des diététiciens et diététiciennes qui utilisent son application, nous incite au changement par « petits pas » : 

« Peut-être planifier des menus pour la semaine, se prévoir du temps pour cuisiner, planifier les jours où on pourra bouger, prendre du temps pour soi. Et souvent planifier ces petits pas, qui peuvent être parfois de tout petits pas au début d’ailleurs. ça peut être un moyen plutôt efficace de passer à l’action pour atteindre ses objectifs. »

🍐A retenir : prendre des rendez-vous avec soi, pour soi, par soi. Trop beau ! D’autre part, des petits pas valent mieux que « je fais la bouffe tous les jours et je vais au sport 5 fois par semaine ». 21 jours plus tard, y’a plus personne. 

CHANGER SES HABITUDES ALIMENTAIRES : FLEXIBILISER

Avoir un plan, c’est bien, tenir son plan, c’est mieux ! En effet, définir un plan c’est aussi être capable de s’en éloigner, de le modifier, voire…de ne pas le respecter certains jours. C’est-à-dire garder toujours un œil curieux sur ce qu’on va mettre en place, ce qui fonctionne, ce qui fonctionne moins bien. Intéressant. Pour cela, la diététicienne explique que : 

« Ça demande bien sûr d’apprendre à se faire confiance et, de garder cet oeil curieux mais aussi bienveillant. C’est à dire d’être, de devenir, d’apprendre à être un véritable un allié pour soi. S’encourager quand c’est difficile, parce que parfois c’est difficile, la rentrée c’est un tout autre rythme ! Et donc se féliciter quand on y arrive, comme le ferait un ou une amie. Cette façon de se parler à soi, d’être bienveillant et de rester toujours attentif à ses propres besoins et à ce qui compte pour nous, c’est une des clefs d’un changement efficace et durable.« 

🍐A retenir : cette façon d’être AVEC soi, être un allié pour soi. Etre bienveillant envers soi, c’est de pouvoir incarner cette ressource pour soi, quand ça tangue, lorsque, même avec toute notre bonne volonté, ben, ça vacille et qu’en tant qu’humain, ben, on est tenté de se rigidifier encore plutôt que d’admettre que c’est dur ce qu’on traverse. Que c’est dur, mais qu’on mérite d’aller chercher des ressources en soi pour traverser ce courant d’eau froide.

CHANGER SES HABITUDES ALIMENTAIRES : AJOUTER

plutôt que…supprimer, éviter. Penser en terme d’ajout au lieu de suppression. Je vous en parlais dans l’épisode consacré à « faut que j’arrête de manger des chips!« . Il faut dire que le cerveau ne comprend pas la négation ! Essayez d’arrêter de parler en français ! Ou bien sûr, de ne pas penser à un éléphant rose ! Donc : 

« Mettre l’accent sur ce qu’on peut ajouter à ses journées, ajouter à son assiette pour se sentir mieux et non sur des aliments ou des habitudes à suppprimer. Parce que ça ça peut plutôt créer une sensation de privation et qui peut même devenir de l’obsession. Donc c”est plus positif et plus efficace de penser à ce qu’on peut ajouter plutôt qu’à ce que nous pourrions enlever, dans ses journées, ou dans son assiette ».

🍐A retenir : Aujourd’hui, qu’est ce que je peux ajouter à mon alimentation, qu’est-ce que je peux ajouter à mon quotidien pour me sentir mieux ?

Pour changer ses habitudes alimentaires, Marion Bodin propose aussi la tenue d’un journal de bord de l’alimentation, super pratique à mettre en place et très intelligent. Même sur quelques semaines, ça peut aider à « tracker » ses bonnes pratiques. Elle vous en dit plus dans cet épisode court et très riche de Dans la poire ! 

On espère que cet épisode a été utile pour mieux observer, mieux s’organiser, et, pourquoi pas, de faire un plan d’action durable afin de changer ses habitudes alimentaires

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